Le dernier chrétien de Tahrir

  • Titre : Le dernier chrétien de Tahrir
  • Auteur : Nabil Malek
  • Editeur : L’harmattan
  • Année : 2015
  • Résumé : Décembre 2001 dans les beaux quartiers du Caire. Tandis que la finale de la coupe d’Afrique bat son plein, un général à la retraite est retrouvé mort sur le trottoir en contrebas du bel appartement qu’il occupait. Suicide ? Meurtre ? Défenestration ? Le divisionnaire Shaker Ayoub est chargé de l’enquête, il va devoir enquêter dans les arcanes des très redoutés services de renseignements égyptiens.
  • Mon humble avis : Deuxième lecture d’un roman de Nabil Malek. Après l’excellente Reine de Beyrouth dont je vous ai parlé l’année dernière, place aujourd’hui au dernier chrétien de Tahrir , un roman policier sur fond de magouilles politiciennes au coeur de la tentaculaire capitale Egyptienne. Pour ceux qui s’en souviennent j’avais beaucoup aimé le style de Malek, sa précision, son sens du détail et son érudition. A contrario je m’étais un petit peu perdu dans les méandres de son histoire complexe mais malgré ce petit bémol je m’attaquais à ce polar avec beaucoup d’envie et de curiosité. Dès les premières pages je retrouvais la patte Malek : des détails à foison, une écriture riche peut-être parfois outrancière mais un vrai talent de conteur et des fulgurances pour décrire l’ambiance moite et poisseuse du Caire. Le roman commence comme un polar classique, la police égyptienne découvre un corps, celui d’un haut-gradé au passé trouble, puis apparait Shaker, ce vieux flic tourmenté et mal fichu, dernier vestige de la présence Copte chrétienne dans un pays gagné par la montée de l’islamisme. Shaker est un chien qui ne lâche jamais sa proie, malgré ses errements, ses erreurs, ses peurs, rien ne l’arrêtera dans sa recherche éperdue de la vérité. Dans cette première partie du roman Malek excelle. Il excelle dans la description du pays qui l’a vu naître, il excelle à rendre compte de la difficulté d’exercer dans un environnement corrompu, livré à une poignée d’hommes avides. Et puis l’enquête avance, les menaces autour du flic s’intensifient et peu à peu Shaker perd pied, se révèle jusqu’au final qui laisse le lecteur bouche bée. Pour conclure Le dernier chrétien de Tahrir est un excellent polar, un bouquin qui donne à réfléchir, qui dénonce, un roman addictif, généreux, passionnant et j’espère que cette petite chronique pourra faire connaître les écrits de Nabil Malek, un auteur à part, un érudit et pour tout dire un homme charmant. Merci Monsieur Malek pour ces longues heures de lecture passionnées.
  • J’achète ? : J’aimerais beaucoup. Les bouquins de Malek abordent des thèmes multiples tels que la place du christianisme en Egypte, la situation politique au moyen-orient, les dérives d’un état totalitaire ou encore la situation des femmes dans un pays musulman. C’est édifiant et l’enquête, pour cet opus, est menée de main de maître. Je ne peux que le recommander.

15 commentaires

  1. Hello Franck, je ne connaissais pas cet auteur, et les thèmes que tu cites m’intéressent suffisamment pour avoir envie de m’y plonger. Merci à toi de nous signaler cet auteur, j’irai voir si je trouve ta chronique sur Reine de Beyrouth également… Bonne journée à toi, à plus !

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