L’aigle de sang

  • Titre : L’aigle de sang.
  • Auteur : Marc Voltenauer
  • Année : 2019
  • Editeur : Slatkine éditions
  • Résumé : A la recherche de ses origines, l’inspecteur Andreas Auer retourne au Gotland pour tenter de percer le mystère de son adoption. Au cours de son enquête, Andreas révèle au grand jour des secrets jusque là profondément enfouis ; des secrets terribles, où il est question de manipulation mentale et de sacrifices humains, selon d’anciens rites Vikings.
  • Mon humble avis : J’ai découvert Marc Voltenauer avec son second livre : Qui a tué Heidi ? Un roman d’enquête palpitant qui sentait bon les alpages et la campagne Suisse. En effet, voici un écrivain qui nous vient de la confédération helvétique, un homme qui commence à se faire un nom dans le cercle très fermé des bons auteurs de policiers francophones. Avec ce nouvel opus des aventures d’Andreas Auer, l’auteur change de décor et nous plonge dans un univers nordique, sur une île au beau milieu de la mer Baltique nommée Gotland. Ce territoire suédois regorge de sites archéologiques Vikings et de vieilles légendes liées au peuple adorateur d’Odin et de Thor. C’est dans cet environnement bucolique, au milieu d’une population taiseuse, qu’Andreas tente de faire la lumière sur son passé. Le décor est planté, ne reste plus qu’à vous parler du texte de Marc Voltenauer, un texte plutôt agréable à lire, ponctué de nombreux rebondissements – pas toujours très crédibles – mais traversé d’un souffle et d’une énergie assez rare. N’étant pas adepte de polars nordiques, j’avoue que je n’avais pas de références fortes en la matière. Je me lançais donc dans cette lecture avec curiosité et l’envie de me replonger dans les écrits de cet auteur suisse. L’aigle de sang est composé de chapitres courts, le rythme y est enlevé et les personnages nombreux. D’une facture plutôt classique pour un roman d’enquête, l’intrigue se dévoile peu à peu et tient le lecteur en haleine avec nombre de rebondissements, comme je vous l’indiquais un peu plus haut. Les ficelles sont sans doute un peu grosses parfois, mais force est de constater que l’auteur maîtrise son sujet. Minutieusement, il tisse sa toile, glisse des indices et n’hésite pas à entraîner son lecteur sur des fausses pistes. C’est haletant, les personnages sont attachants et, si l’écriture est simple et directe, il se dégage de ce texte et des paysages de Gotland, une jolie mélancolie et l’envie de ne pas lâcher ce texte jusqu’au dénouement final. Bref, l’aigle de sang est un bon polar qui remplit parfaitement son cahier des charges, what else ?
  • J’achète ? : Si tu es fan du genre, tu y trouveras certainement ton compte. Malgré quelques invraisemblances, l’aigle de sang est un texte addictif et nerveux, qui se lit avec un plaisir certain.

11 commentaires

  1. Des romanciers tels que Henning Mankel ou Arnaldur Indridason sont sûrement déroutants pour des lecteurs « latins ».

    Les intrigues sont, à première vue, simples. Une victime, une résolution de crime. Pas de surenchère gore et ethnique ( je pense à Caryl Férey) ou mythico-folklorico-archéologique (Fred Vargas, que j’ai beaucoup aimée).

    Par contre, une écriture pesante, lente, à l’image de la nature qui est elle aussi un personnage. Des touches culturelles subtiles, qui donnent à découvrir un peuple et un mode de pensée, autarcique et glacial.
    Merci pour cette nouvelle chronique. Je ne pense pas lire cet auteur, néanmoins.

    Aimé par 1 personne

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