- Titre : Mon territoire
- Auteur : Tess Sharpe
- Année : 2019
- Editeur : Sonatine
- Résumé : Duke Mc Kenna est un baron de la drogue qui règne en maître sur une petite région rurale du nord de la Californie. Ses labos de meth, cachés à flanc de montagne, tournent à plein régime et la police corrompue ferme les yeux sur les nombreuses activités illicites du Duke. Harley est sa fille unique, élevée pour lui succéder, la jeune femme tente de s’imposer dans ce monde d’homme avec des manières radicalement différentes de celles de son père.
- Mon humble avis : Décidément ce début de mois de novembre est béni. Après un Seth Greenland marquant, un Guillaume Chérel épatant, voici un polar de chez Sonatine dont vous me direz des nouvelles. Le titre, mon territoire, résume parfaitement l’histoire de cette gamine née pour être reine et formée pour être une tueuse implacable. Décidément le Redneck est à la mode depuis quelques temps Après David Joy, Gabriel Tallent – entre autres – Tess Sharpe entre par la grande porte dans le monde très fermé des auteurs talentueux dont les personnages subsistent au bout de chemins défoncées, dans la forêt, et la plupart du temps dans des caravanes fatiguées. Car malgré leur fortune les Mc Kenna ne vivent pas dans l’opulence et leur mode de vie tient plus du sordide que du conte de fées. Toujours sur le qui-vive, menacée d’enlèvement, devant s’imposer face aux lieutenants de son père, Harley est une femme forte, une femme qui se bat pour atténuer la part de violence héritée de son père, une femme qui garde une part d’humanité, tapie tout au fond d’elle même. Ce portrait de femme, de sa prime enfance à sa prise de pouvoir, est l’une des grandes réussites de Tess Sharpe. On s’attache à ce personnage immédiatement pour ne plus lâcher jusqu’à la fin du roman. Luttant contre sa part d’ombre, féministe, raccrochée au souvenir d’une mère emphatique, la petite Harley est le personnage autour duquel tout s’articule et son courage, sa pugnacité force le respect jusqu’au dénouement final où tout s’éclaire. Des chapitres courts, un rythme effréné, mon territoire est habilement construit, ponctuée de saisissants flash-backs, et le déroulé de cette histoire de sang est implacable, comme la volonté et le caractère de la plupart de ses protagonistes. Maîtrisé de bout en bout, marquant, ce country noir marque l’émergence d’un talent et une évidence, celle de découvrir, avec ce texte, un talent hors-norme. Bienvenue chez les grands, miss Tess Sharpe.
- J’achète ? : Je dirais même plus. Si tu es fan de noir, il serait quasi inconvenant de passer à côté de ce texte. Une superbe réussite encore chez Sonatine.
Je l’ai vu passer pas mal de fois sur les blogs. Je crois que je vais céder à l’appel de ce livre…
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Et tu fais bien Mélie.
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Sharpe revendique férocement son appartenance et son attachement à la culture country!
Merci pour ta critique
Sophie-Marie
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Et elle a bien raison vu le niveau de son roman . Merci à toi Sophie-Marie
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Merci pour ce commentaire qui donne vraiment envie de lire ce livre.
J’apprécie toujours autant vos critiques de livres.
Je n’hésite pas à les consulter lorsque je veux choisir un nouveau livre.
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Merci Loïc , ce genre de commentaire me va droit au coeur .
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Pas fan de noir mais un roman qui m’a bien plu
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Tu as du goût , mais ça ne m’étonne pas , je le savais déjà .
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Dans la lignée de David Joy, Gabriel Tallent.. j’adore ces deux auteurs, tu m’as convaincu je lirais donc le Tess Sharpe prochainement.
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Dans ma PAL
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Je pense que tu vas beaucoup aimé .
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Très tentant tout cela !
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Je viens de réaliser que je lis une chronique qui date de décembre… Mieux vaut tard que jamais !
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En fait non, c’est encore pire que cela: novembre !
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