Betty

Titre : Betty

Auteur : Tiffany McDaniel

Éditeur : Gallmeister

Année : 2020

Résumé : Betty est la sixième fille d’une famille de huit enfants. Fille d’un père Cherokee et d’une mère blanche, celle que l’on surnomme la petite indienne, est mate de peau au contraire de ses frères et soeurs. Après des années d’errance, elle et sa famille, les Carpenter, s’installe à Breathed un petit bourg de l’Ohio pour y trouver un peu de paix et de repos. C’est dans cette maison délabrée que les sombres secrets de cette famille vont se dévoiler peu à peu.

Mon humble avis : Ce roman de Tiffany McDaniel fait partie de ces textes auréolés d’une réputation extrêmement élogieuse, ceux dont les avis sont si dithyrambiques qu’il est difficile de ne pas commencer la lecture sans à-priori. Futur classique, révélation de l’année, une écriture originale et brillante, bref j’aurais tout lu et entendu avant d’entamer la lecture de ce roman. Et puis les premières pages, avec effectivement une touche, un style presque organique et des phrases que l’on aimerait retenir, des personnages attachants dont ce père Cherokee qui vaut à lui seul que l’on se penche sur cette oeuvre. Plus qu’un roman, Betty est un chant, une longue plainte, celle des femmes victimes de violence, des humiliés, des laissés pour compte, la liste est longue, sans doute un peu trop longue tant l’accumulation des malheurs des Carpenter semble infinie. C’est aussi un chant d’espoir, celui de la résilience, de l’espoir malgré les affres d’une existence émaillée de souffrances indicibles. Vous l’aurez compris Betty est un roman marquant, un roman original, fort, parfois un peu longuet mais l’écriture est si belle, les personnages si attachants qu’il est difficile de ne pas pardonner à l’auteur ce petit défaut. Les thèmes abordés sont lourds, tels que le racisme, l’inceste, les violences faîtes aux femmes, l’identité, la précarité mais l’auteur évite le pathos et la poésie qui se dégage de ce texte, le style imagé, parfois onirique, font de cette oeuvre un roman à part, l’un de ceux qui laissent des traces, dont on se souvient avec un pincement au coeur. Betty est assurément un texte rare et le souvenir de la petite squaw n’est pas prêt de vous lâcher, vous pouvez me croire.

J’achète ? : Assurément, si ce n’est déjà fait. Ce roman mérite amplement son succès, c’est une très très belle découverte.

Je profite de ce petit post pour vous souhaiter à tous une excellente années 2021. Pour votre humble serviteur, ce sera sûrement une année de grand changement et d’une concrétisation dont je vous parlerai très bientôt. Encore tous mes voeux !

42 commentaires

  1. Bonjour FranckTous mes voeux également pour 2021, plein de bonnes choses.Merci pour tes conseils lecture, cet été j’ai lu Là où chantent les écrevisses, j’ai adoré. Du coup, je l’ai offert par 2 fois depuis.Bonne journée. Laurence

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  2. Je suis passée à côté sans le lire. Je le regrette tant tous les avis sont bons. Manque d’intuition… Tant pis, je suis déjà entrain d’essayer de découvrir d’autres pépites . Peut-être lorsque je n’aurai plus rien à lire de nouveau. 😊. Mes vœux les meilleurs pour toi et ton entourage. Et je te remercie très sincèrement pour ta fidélité .🤞🤞

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  3. Merci pour cette chronique qui me donne envie de me lancer dans cette lecture…
    Meilleurs voeux également, et je croise les doigts pour ce changement…. c’est enthousiasmant les changements je trouve !! 🙂

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      1. Oui, mais je me le réservais pour mes congés de Noël, ainsi que « les monstres », mais je n’ai pas eu le coup de cœur attendu, au vu de tous les retours que j’ai lu, du coup j’ai eu besoin de lire une bonne vieille enquête dynamique avec un cinglé qui torture à tour de bras 😏.

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