- Titre : Cent millions d’années et un jour.
- Auteur : Jean-Baptiste Andrea
- Editeur : L’iconoclaste
- Année : 2019
- Résumé : Proche de la retraite, Stan est un paléontologue déterminé à fuir la grisaille de sa vie quotidienne et finir sa carrière sur un coup d’éclat. Une légende raconte qu’un squelette de dinosaure unique gît, emprisonné dans la glace depuis des millénaires dans une grotte perchée en haut d’un sommet alpin. Aidé d’un guide et de deux autres scientifiques, Stan se lance alors dans l’expédition.
- Mon humble avis : Première lecture d’un roman de Jean-Baptiste Andrea, un auteur dont j’ai entendu beaucoup de bien avant d’entamer la lecture de ce titre : Cent millions d’années et un jour. Dans une période où de nombreux livres me tombent des mains, une période où j’ai beaucoup de mal à retrouver le plaisir de lire, ce roman court est arrivé à point nommé, comme une bouffée d’oxygène. Je l’ai dévoré en seulement quelques heures, me suis régalé de cette écriture poétique, de cette façon unique de parler de la montagne, du temps qui passe, des blessures d’enfance, des regrets aussi. Vous l’aurez compris, l’expédition dans ce bouquin n’est qu’un prétexte, seule importe la quête, l’introspection. À la manière d’un Don Quichotte ou d’un capitaine Achab moderne, Stan se lance à corps perdu dans une folle équipée, une expédition qui ressemble aux rêves d’enfant, à une chasse au trésor ultime où l’obstination d’un homme balaie tout sur son passage. C’est un conte, une épopée, l’histoire d’un homme qui part à la recherche de ses rêves d’enfance et des raisons qui le poussent à continuer encore et encore, dans une sorte de folie dont lui seul détient les codes. Stan est un personnage marquant, attachant, un de ces hommes qui n’a jamais cicatrisé de ses blessures d’enfance, l’un de ces hommes qui se révèle dans l’adversité. Si l’on regrettera quelque peu le manque de consistance quant à sa relation avec la mère, et avec les personnages de son enfance en général, force est de constater que la force de la quête l’emporte et le plaisir de partager les galères de ces hommes perchés tout là-haut, prend une dimension presque légendaire, comme l’une de ces belles histoires que l’on se transmet de générations en générations. Un très joli bouquin, une écriture d’une poésie rare, une quête aussi belle que vaine, je n’en demandais pas tant. Chapeau Mr Andrea.
- J’achète ? : Bon je vais faire de la philosophie à deux balles, mais je pense que nous avons tous en nous un squelette de dragon à découvrir. Stan lui, n’hésite pas à tout risquer pour cette quête complètement folle. C’est beau, rare et précieux et je finirais par ces quelques mots du grand Jacques qui en parle infiniment mieux que votre humble serviteur :
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Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne partAimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoileTelle est ma quête,
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureuxBrûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile
Oh, que je l’ai fredonnée, cette chanson 🎶. Je ne sais si je lirai ce livre mais en tout cas, merci pour le plaisir des paroles de cette chanson magnifique !
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Pour moi c’est la plus belle chanson du monde 🌍
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Belle chronique! J’ai adoré le style de l’auteur! Son précédent « Ma reine » était aussi poétique et réussi!
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Merci Anthony , je vais lire Ma reine à la suite !
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Bonne idée!
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Galvanisée par ta chronique, je note ce titre illico. Merci pour le partage !
PS : quand la chanson avait des paroliers dignes de ce nom… Titre et interprète inoubliables !
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Merci marguerite ! Et oui, il fut un temps pas si lointain où les textes des paroliers français tutoyaient les sommets !
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Jamais lu JB Andrea et celui-ci est jamais dispo à la bibliothèque mais je le lirai. Merci pour la quête 🙂
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Merci à toi mumu !
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Merci d’avoir mis en avant Jean Baptiste Andréa.
Grosse émotion avec ta chronique.
Sophie-Marie
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A priori tu es fan …
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Je vais faire sobre: carrément.
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merci pour ce conseil de lecture qui donne bien envie ! 🙂
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Très beau commentaire de ce livre qui décrit parfaitement mon ressenti en le refermant !
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Merci beaucoup Agnès .
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Très dubitative quant à ce roman? Je n’ai pas encore décidé si je le lirai ou pas, une fois oui, une fois non
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Elle est belle ta chronique et puis conclure avec Jacques Brel.. qu’ajouter de plus 🙂
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Merci beaucoup !!
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