Les pégriots

Titre : Les pégriots

Auteur : Auguste Le Breton

Année : 1973

Résumé : Georges Hainnaux est un gangster, membre de la fameuse équipe de fer, qui fit régner la terreur dans le milieu des voyous, au cours de la première moitié du vingtième siècle. Avec Les Pégriots, Auguste Le Breton nous livre le récit d’une cinquantaine d’année de la pègre française.

Mon humble avis : Le milieu, la pègre, les grandes figures du banditisme, autant de sujets qui me passionnent depuis toujours. Ajouter à cela, une bonne dose d’argot, des personnages hauts en couleur, le milieu des titis parisiens, et vous comprendrez pourquoi j’ai beaucoup aimé Les pégriots. Le personnage principal de cette biographie romancée, Georges Hainnaux, fut une figure de la voyoucratie française. Un homme entier, courageux, fidèle en amitié, mais un homme qui fut aussi un meurtrier violent, retors et cruel. Celui que l’on surnomma Joe la terreur ou les cheveux blancs, connut un parcours chaotique, entre Paris et Londres, entre les geôles de la roquette, les rings de boxe, les boxons, mais aussi les palais des beaux quartiers. Personnage complexe, capable du pire comme du meilleur, Hainnaux fut une légende du banditisme d’avant guerre. Le Breton, qui fut lui même proche de ce milieu, narre ses pérégrinations avec maestria, dans une style vivant, argotique, un style qui n’a pas pris une ride. De la bande à Bonnot à la Goulue, de Stavisky à René Lambert, Le Breton dresse, ici, une galerie de personnages hors-normes, des hommes et des femmes élevés au sirop de la rue, prêts à tout pour s’élever. Affranchis des lois de la morale, jouisseurs invétérés, les pégriots furent des figures marquantes, des malfrats à l’ancienne et, comme vous le savez sans doute, j’ai une certaine tendresse pour ces gars-là. Tombés dans l’oubli, comme ceux d’Alphonse Boudard, dont je parlais récemment, Les textes de Le Breton méritent qu’on se penche sur eux, ne serait-ce que pour le témoignage historique et pour cette langue fleurie qui se lit avec un plaisir inégalée. Une curiosité, un roman haletant, bref, une belle découverte !

J’achète ? : Sans aucune hésitation. Pour l’époque, l’environnement. Pour l’histoire, et pour la folie et l’insouciance de Joe la terreur.

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