La découverte du ciel

  • Titre : La découverte du ciel
  • Auteur : Harry Mulisch
  • Editeur : Gallimard
  • Année : 1998
  • Résumé : Onno Quist et Max Delius se rencontrent fortuitement dans la nuit du 13 février 1967. L’un est astronome, coureur de jupons et jouisseur tandis que l’autre est timoré, spécialiste des langues anciennes indéchiffrables. Leur amitié est immédiate et va changer leur destin à jamais, mais leur rencontre est-elle vraiment le fruit du hasard ou fait-elle partie d’un plan ourdi par des forces supérieures ?
  • Mon humble avis : Un mois. Un mois entier pour arriver au bout de ce roman fleuve, cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Non pas que cette lecture fut ennuyeuse, bien au contraire, mais La découverte du ciel fait partie de ces romans dont on se délecte, l’un de ces romans rares, précieux, qui aborde des sujets aussi essentiels que la création du monde, le destin, les sciences, la politique, l’identité ou encore la famille, les arts ou les religions. Evidemment, je ne suis pas certain d’avoir saisi toutes les nuances, tous les concepts exposés par l’écrivain Néerlandais, mais peu importe, quel plaisir de lire un auteur aussi érudit, quel plaisir de lire un roman aussi ambitieux. Les deux héros de ce roman sont des intellectuels, des hommes complexes, manipulés par une force supérieure dont les desseins se dévoilent au fil de la lecture. Oui, il est question d’anges, de Lucifer et de Dieu, mais il est aussi question de la révolution Cubaine, d’une chute de météorite et d’amitié indéfectible, tout cela savamment orchestré pour faire des cent dernières pages de ce livre l’une des grandes réussites qu’il m’ait été donné de lire. Mulisch ne laisse rien au hasard, la construction de son texte est d’une précision diabolique et d’une virtuosité impressionnante. L’ensemble du savoir humain est abordé dans La découverte du ciel. Un pari complètement fou quand on y pense et même si tout n’est parfait, même si certaines théories sont un peu opaques, le plaisir est là, à chaque page et c’est un tour de force.
  • J’achète ? : Evidemment ce n’est pas une lecture facile – au moins pour le lecteur lambda que je suis – , mais il faut parfois s’accrocher pour apprécier un tel texte. Érudit, passionnant, La découverte du ciel est un grand, un immense roman.

2 commentaires

Laisser un commentaire