Jours barbares

Titre : Jours barbares

Auteur : William Finnegan

Editeur : Éditions du sous-sol

Année : 2017

Résumé : Pour certains le surf est un sport, un passe-temps. Pour William Finnegan, c’est un art de vivre, une véritable philosophie. Elevé entre Hawaï et la Californie du sud, le jeune homme n’a qu’une obsession : trouver la vague ultime. Au sortir de l’adolescence, William se lance dans une quête sans fin, aux quatre coins du monde. Afrique du sud, îles du Pacifique, Australie, Fiji, Indonésie, le jeune homme parcourt le monde dans une quête effrénée.

Mon humble avis : À priori je n’étais pas la cible idéale pour ce roman, je ne connais rien aux sports de glisse et, même si je vis sur une île depuis des années, le trip planche, peau tannée, cheveux longs et sable chaud m’a toujours laissé de marbre. Je n’ai donc aucun souvenir des raisons qui m’ont poussé à acheter le roman de Finnegan, sans doute de bonnes critiques ou l’avis d’un ami. Une chose est sûre, c’est que ce pavé traînait dans ma bibliothèque depuis des mois jusqu’à ce que je me décide enfin à l’entamer. Et, comme c’est parfois le cas, le miracle eut lieu, mais je m’explique. Tout d’abord, il est important de préciser qu’il s’agit là d’une autobiographie, l’histoire commence entre Hawaï et la Californie où le jeune Finnegan goûte à ses premières vagues. Très rapidement, l’auteur se passionne pour cette activité, jusqu’à ce que le surf, la recherche de la vague parfaite, devienne, pour lui, une véritable obsession. Vous l’aurez sans doute compris à travers ces quelques lignes, j’ai beaucoup aimé ce roman. Finnegan est aujourd’hui un reporter reconnu, féru de littérature et cela se voit. L’écriture est précise, le roman traversé d’un souffle rare et les descriptions de sessions de surf qui auraient pût être des écueils, sont au contraire magnifiquement décrites. Il y a du Kerouac dans ce road movie, il y a la sensation d’une quête éperdue, d’un homme qui se perd dans une recherche sans fin. C’est aussi une superbe invitation au voyage, Finnegan se promène entre l’Asie et le Pacifique Sud, entre l’Espagne et l’Afrique du sud, où sa conscience politique s’éveillera. Loin des sponsors et des compétitions, accompagné d’une bande de hobos attachants, à la recherche incessante de la perfection, l’auteur décrit, souvent de façon introspective, les aléas de sa vie d’apprenti écrivain, sa vie de reporter puis sa vie de père de famille. Sans concession, l’auteur y décrit son nombrilisme, ses relations tumultueuses avec les autres, ses relations familiales, ses amours sacrifiés sur l’autel du surf. Il y décrit également sa soif de liberté, et la pression de la société pour qu’il rentre enfin dans le rang. Une invitation au voyage, une profonde réflexion sur la liberté, des sessions de surf à couper le souffle, Jours barbares est décidément un très beau roman.

J’achète ? : Oui sans aucune hésitation. Un roman fort, dépaysant, envoutant, une ode à l’océan qui est certainement le personnage le plus marquant de ce texte. Superbe, encore une fois.

12 commentaires

  1. Je l’ai également acheté il y a deux ans je crois suite à un reportage sur l’auteur de F. Busnel et il « traîne » depuis sur mes étagères comme toi. J’ai vu récemment Point Break et me suis dit…. Tiens il faudrait peut-être que je le remette en évidence et ta chronique me le confirme….. Ah sacrée PAL 🙂

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