Cobb tourne mal

  • Titre : Cobb tourne mal
  • Année : 2017
  • Auteur : Mike McCrary
  • Editeur : Gallmeister
  • Résumé : Remo Cobb est l’avocat de la famille Masburn. Leur dernier bilan ? 3.2 millions de dollars dérobés et seize victimes tombées sous leurs balles. Cobb s’arrange pour perdre leur procès et lorsque les meurtriers sont relâchés dans la nature, l’avocat doit faire face à une situation des plus périlleuses.
  • Mon humble avis : Il est des maisons d’édition dont la production semble touchée par la grâce. Capables de découvrir ou de traduire de véritables pépites, des catalogues d’une justesse rare et des choix d’éditions exigeants et sûrs. C’est le cas de Gallmeister qui, au même titre que Sonatine, offre aux lecteurs assidus que nous sommes, des romans et des auteurs d’un niveau largement supérieur à la production courante : RJ Ellory, Tim Willocks ou Robert Lyndon chez Sonatine; David Van, James Crumley et Graig Johnson chez Gallmeister. Ces auteurs talentueux font le bonheur des amateurs de polars, de nature writing ou même de romans historiques depuis plusieurs années. Chez eux tout est bon, carré, abouti et lorsque le plaisir de lecture n’est pas au rendez-vous on se retrouve étonné, voire abasourdi par cette écharde dans le pied d’un catalogue globalement toujours à la hauteur de nos attentes. C’est donc avec une grande confiance que je me suis attaqué à la lecture de ce court roman de Mike McCrary qu’on disait déjanté et addictif. Les trente premières pages avaient plutôt tendance à infirmer cet avis puisque j’eus le plus grand mal à rentrer dans le texte, me mélangeant allègrement les pinceaux entre les protagonistes qui pourtant n’étaient pas légion. Et puis l’action se recentra sur Cobb, l’avocat sex-addict et alcoolo, et tout devint clair : soudain je ne pouvais plus lever les yeux de ce petit bijou d’humour noir et d’action. McCrary déroule son histoire avec une empathie sans cesse renouvelée pour cet anti-héros en quête de rédemption cerné par une famille de meurtriers effrayants et cruels. Le rythme est explosif, les situations pas toujours crédibles mais quel plaisir de lecture ! Cobb tourne mal est un petit roman à l’image du pulp-fiction cher aux lecteurs américains, c’est jouissif, énergique et nimbé d’une distance et d’un humour qui poussent le lecteur à ne pas lâcher cette lecture jusqu’à son terme. Une réussite totale pour qui s’intéresse à ce style de littérature, un grand plaisir ou peut-être une découverte pour les autres. Encore une jolie découverte chez Gallmeister ! Une valeur sûre vous dis-je…
  • J’achète ? : Si tu te poses sur ton canapé avec ce bouquin tu risques, à mon humble avis,  de passer deux bonnes heures sans pouvoir lâcher ce texte fluide, énergique et drôle. Tu auras alors conscience d’avoir un petit bâton de dynamite entre les mains ! Cours-y !

7 commentaires

  1. Bonjour Franck 🙂 Ce livre est bien tentant ! Je connais les éditions Gallmeister, très bonne maison ! (J’avais lu Indian Creek ), y en a encore plein qui m’intéressent, Le gang de la clé à Mollette d’Edward Abbey par exemple Merci pour ce billet, Bon WE à la prochaine 🙂

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